Et donc pour la suite de la journée tu auras une séance de dédicaces à l'hôpital St Luke's...
Usui écoutait distraitement les indications de sa secrétaire, Nana. Il préférait de loin s'amuser avec son portable, doté d'une application qu'il avait fait créer sur mesure pour lui: Séduire Ryuke. Il était sur le point d'atteindre son highscore, 5 Ryuke séduit à la suite.
Face à lui, Nana, nettement moins sensible à cet exploit donne un coup de chemise cartonnée au précieux mobile de son patron, qui fends les airs avant d'arriver dans les mains du manager prévenant.


-Est-ce que vous m'écoutez Usui Stalk? lance la jeune femme, avec un regard effrayant en prime.
Ce dernier la toise, toujours confortablement assis dans son canapé. Mais sa secrétaire avait marché sur une mine, il allait donc entamer son second jeu favori: la rendre folle. Il approche son visage contre celui de sa victime et lui chuchote d'une voix suave dont il a le secret:


-Je suis pendu à vos lèvres très chère, même si ce n'est pas forcément pour une raison professionnelle...
Il avait gagné, décontenancé, la jeune femme vire couleur tomate et se retrouve incapable d'articuler le moindre mot. L'idole récupère son portable gentiment ramené par son manager. Ce dernier s'empresse de sermonner la pauvre secrétaire, avant de lui suggérer de prendre son après midi. Après avoir vainement tenté de se défendre, Nana abdique. C'était à chaque fois la même chose, et ça ne pouvait plus durer!


______



Dans un café, la jeune femme rageait à plein poumons:


-Ah! Ce sale rouquin! Il ne perds rien pour attendre, je vais lui apprendre ce qu'il en coûte de se moquer impunément de moi!


Toute la clientèle du bar était surpris par autant d'énergie venant d'une si jeune femme. Nana donne un coup de poing rageur sur sa table.


-Il faut que j'arrive à garder mon sang froid en toutes circonstances avec lui! Mais comment pourrais-je y parvenir...?


Elle sirote son cocktail en fermant les yeux, cherchant une solution. N'y aurait-il pas quelqu'un qui pourrait l'aider? Une personne victime d'abus de... Pouvoir disons, comme elle. Son cerveau fait tilt, il y avait bien quelqu'un en effet qui correspondait à cette description. Elle paye en vitesse et cours de toutes ses forces vers le domicile de cette personne.


______



-Non, Ryuke... Arrête... Ca...


Tsuki était une fois de plus, incapable de se défendre face à son amant. Il faut dire que d'un côté, il lui demandait d'arrêter, mais que de l'autre les baisers de Ryuke était ce qu'il désirait le plus au monde.
-Il a finis par arriver à me faire avouer ça... pense le jeune brun.
Il avait totalement baissé les armes. Son professeur le connaissait trop bien, à chaque tentative du jeune homme pour ne pas céder à ses avances, il trouvait une parade. En même temps, Ryuke c'était retenu tellement longtemps. Son abruti de copain ne se rendait pas compte à quel point il était adorable... Ces mois sans pouvoir toucher à un seul de ses cheveux avait été un véritable challenge. Alors ce n'est certainement pas maintenant qu'il n'a plus aucun doute sur les sentiments de son élève qu'il va se retenir! On sonne à la porte.


-Ryuke on s...


Ce dernier embrasse Tsuki avant qu'il n'achève sa phrase. Les sonneries redoublent d'intensité. Le plus jeune repousse l'autre.


-Ryuke on devrait aller ouvrir...


-Si c'est si important ils n'ont qu'à entrer, réponds son vis à vis en passant une main sous le haut de son amant.


Ce que Nana s'empresse de faire. Elle donne un round kick dans la porte qui n'avait rien demandé et déboule dans le salon où se trouve ses anciens colocataires. Ryuke se fige:


-Na... Nana...


-Qu'est-ce que tu es en train de faire à Tsuki? Demande cette dernière, d'une voix sorti d'outre tombe en se craquant les doigts.


A vrai dire la question n'était que pour la forme, le brun n'eu pas le temps de répondre, qu'elle lui avait déjà collé son poing dans la mâchoire. Ryuke fit un vol plané qui rappelle à tous un certain Samsung, avant de s'écraser contre le sol car lui, il n'avait pas de manager. Tsuki, soulagé à la fois de cette arrivée salvatrice, et effrayé par ce que Nana venait de faire, ne pouvait articuler le moindre mot. La jeune femme lui pris les épaules:


-Ca va Tsuki? Pas blessé?
-C'est... Plutôt à Ryuke qu'il faut demander ça. répondit-il avec un rire nerveux.
Nana regarde le corps de son ami d'enfance gisant sur le sol, puis elle réponds en souriant:


-Oh, il a connu pire!
-Justement, j'aurais voulu effacer ces souvenirs de ma mémoire... répondit l'intéressé, le visage contre le parquet de son salon. Nana l'aida à se relever en le tirant par le bras et lui balança en souriant:


-Quoiqu'il en soit...


Elle fait sortir Ryuke de son propre appartement et lui dit avant de refermer la porte:


-Je dois parler à Tsuki, seul à seul, va faire un tour!
Elle lui claque la porte avant qu'il n'ai pu riposter. Ryuke, blessé dans son amour propre râla un bon coup, avant de se mettre sur les marches de l'escalier, pour attendre que la conférence soit finis.

_____



Le lendemain matin, Nana arrive au travail en serrant la hanse de son sac le plus fort possible, au point d’en avoir les articulations blanches. Elle se répétait en boucle les paroles de Ryuke, comme un texte à apprendre. C’était dit, écrit même : aujourd’hui Usui Stalk allait en prendre pour son grade !

Retrouvant son énergie et sa bonne humeur habituelle, la jeune secrétaire pousse les portes à double battant du bâtiment :


« Bonjour tout le monde ! » lance-t-elle pour signaler sa présence.


Quelques employés lui répondent par un vague coup de tête. C’était l’effervescence, on organisait la tournée de la star du moment et au lieu de se battre pour trouver une salle, au contraire chaque ville nous suppliait de faire d’eux une ville étape ! Nana slalome entre ses collègues, plus semblables à des boules de stress, et son chemin s’achève devant la porte de la loge du dém… De son patron. Elle inspire profondément, tout irait bien.

Hier Ryuke l’avait fait révisé jusqu’au soir –n’oublions pas que c’est un prof’, c’était plus fort que lui- prenant en compte chaque répliques qu’Usui pouvait lui lancer. Avant de réellement s’en rendre compte, Nana ouvre la porte à la volée :
« Bonjour. »


Oups, cette fois son salut était autrement plus froid. Oh tant pis, après tout elle c’était littéralement fait virer de son bureau hier ! Ça leur ferait les pieds. Le manager tourne les yeux vers Nana, avec un regard horrifié, comme si on venait de placer une bombe à l’intérieure de la loge. Usui lui, semblait plutôt perdu dans ses pensées en regardant la jeune blonde. Mais vu le rictus satisfait qu’il affichait, on devine que c’est encore sur la manière de la rendre folle qu’il s’interroge. Nana elle aussi arbore un sourire sadique lorsqu’elle le regarde, ce qui surprend un peu notre roux. Mais le manager s’interposant entre les deux ennemis, le combat de regards s’arrête ici :


« Ma… Mademoiselle Hibiki comment vous sentez-vous ? » Demande-t-il, une goutte de sueur coulant dans sa nuque.

Il ajoute en chuchotant « Avez-vous reçu les antidépresseurs que je vous ai fait envoyer ? »


Ah oui, ce petit paquet là. Nana se souvient avoir poussé un hurlement de colère lorsqu’elle a vu ce qu’il contenait. Et ensuite… Hum… Ca a sans doute du finir dans la poubelle. Mais jugeant inutile d’être aussi précise sur le destin tragique de ce cadeau, elle répond en souriant :


« Ah, oui. Merci beaucoup je me sens mieux. »


Elle déteste mentir. Mais tant qu’Usui Stalk n’aura pas mordu la poussière de sa main, rien ne se mettrait en travers de son chemin.

Le manager sourit :
« Ouf, heureux de l’entendre. Je les prends moi-même depuis que je suis chargé de Mr.Stalk. » Il tapote l’épaule de la jeune femme et rajoute, les yeux au bord des larmes. « Courage mon petit… »


« Oh mon Dieu, le pauvre homme. » pense Nana en réprimant un sourire moqueur.


Enfin il s’écarte de son chemin, et la jeune femme fonce droit sur sa victime. Ce dernier semble, pour la première fois depuis qu’elle est engagée, avoir toute son attention focalisé sur sa secrétaire. Aujourd’hui elle avait quelque chose de différent. Ça lui rappelait quelqu’un mais… Qui ? Bref, tâtons le terrain, voyons jusqu’où la jeune femme a changé.


« Bonjour Mlle. Hibiki, alors ? Qu’avez-vous fait de votre après-midi ? J’espère que vous avez avancé sur les dossiers que je vous avais don… »

Il n’a pas le temps d’achever sa phrase que Nana pose lourdement un énorme paquet de feuilles avec un agenda :


« En effet Mr.Stalk je m’en suis chargée, voici vos dossiers, ainsi que tous les autographes que vous auriez dût signer, réalisés de ma main. J’ai également prévu votre agenda –en dehors de la tournée qui sera fixée en fin de journée-. Et j’ai déjà demandé à ce qu’on vous apporte dans votre loge pour chaque ville étape le coffret délice de chez Paul que vous aimez tant, et que vous aviez demandé comme tâche importante dans la marge. »


Elle montre la feuille en question comme preuve. En effet on pouvait lire en pattes de mouches cette indication. Usui l’avait sournoisement mal écrit pour qu’elle n’arrive pas à le déchiffrer. Décidément, aujourd’hui elle n’était pas la même qu’hier. Que c’était-il passé ? Surtout Usui sentait qu’elle était décidée à se rebeller, et ça, ça ne lui plaisait pas. Mais alors pas du tout !


Nana triomphante se rappelait la première règle de Ryuke : Régle n°1 : S’il t’a demandé quelque chose, assure-toi de bien l’avoir fait. Et si tu peux te souvenir d’un détail qu’il t’a demandé comme ça, pense à le faire. Soit irréprochable pour qu’il n’ait pas de terrain pour t’attaquer.


La première manche avait été remporté, qu’allait-il arriver maintenant ? Usui sourit et dit :


« Bien Nana, tu commencez à devenir ce que j’appelle une vraie secrétaire. »


Un compliment, ça cache une colère très profonde chez lui. 

Règle n°2 : S’il commence à te complimenter, calme-le tout de suite. Une phrase courte et cassante, qui remet les compteurs à 0.


« Je n’ai fait que mon travail, patron. »


En lui rappelant la relation patron-employé, Nana avait signalé implicitement à Usui qu’il ne pouvait pas s’énerver maintenant, devant les yeux de son manager entre autre. Le chanteur regarde sa secrétaire. Ah… Il se souvient maintenant à qui elle ressemble. Pour en être certain, un dernier test :


« Bien Mlle.Hibiki, aujourd’hui vous devrez allez me chercher des fleurs pour ma loge. Celles d’hier sont défraîchies. Ensuite passez au pressing récupérer mes costumes et mes smokings, de mémoire je crois qu’il y aura aussi dix complets. Et évitez de prendre la voiture de fonction, aujourd’hui tous les véhicules sont mobilisés pour aller de ville en ville régler la tournée. Prenez-le bus plutôt, à vos frais bien entendu. Une fois ceci fait revenez ici pour ranger personnellement le contenu du pressing dans l’armoire, et après vous allez m’organiser un nouvel agenda en plus du premier. Après tout je veux aussi pouvoir voir mes amis pendant cette tournée donc vous les appellerez tous un par un, même ceux vivant dans le même ménage, pour peu qu’ils ne se concertent pas entre eux ils ne seront pas tous là et ça m’attristerait ! Après ne pensez pas que c’est finis vous avez encore beaucoup à faire. »


« Non. »
Coupé dans son élan, Usui manque de s’étouffer. Le manager lui, écarquille les yeux, et Nana croise les bras pour cacher le fait qu’elle tremble. Le chanteur se tourne vers sa secrétaire en souriant :


« Mais… Tu es mon employé. »


« En effet employé, pas esclave. »


Le roux semblait perdu d’incompréhension et Nana poursuit, sans pouvoir s’arrêter :


« Et d’ailleurs connait-tu la notion de travail/récompense ? Depuis que je suis engagée ici je ne perçois pas le salaire que je devrais, sans parler des heures supplémentaires. Alors si tu veux quelqu’un capable de réaliser tout cela, demande plutôt à un de tes harems ou je ne sais quoi, en ce qui me concerne. »


Elle sourit sadiquement, comme ça faisait du bien de tout lui balancer sans qu’il ne puisse rien faire, la surprise le paralysant.


« En ce qui me concerne, cette tournée ça sera sans moi. »
Elle se tourne, donne sa chemise cartonnée au manager et lance avant de sortir :


« Bonne chance, je regarderais quand même depuis les gradins. »
Et elle claque la porte.

 ______


« Ryukeeeeee j’ai fait une grosse bêtiiiiiiise ! »


« Hein ? Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a Nana ? »


Une fois de plus à la terrasse de son café, Nana laisse enfin trembler tous les membres de son corps. Ses deux mains sont agrippées à son portable, comme une naufragée se cramponnerait à une bouée de sauvetage.


« J’ai… J’ai démissionné. » Avoue la jeune femme la gorge serrée.
»

« Pardon ?! Mais ce n’était pas prévu ça ! » Hurle Ryuke, exaspéré.


« Je sais mais… Je voulais faire une sortie théâtrale et… Je crois que c’est réussi là. »


« Réussi réussi… Comment tu comptes faire maintenant ?! Tu n’as aucun sens des responsabilités ! »


Etrangement se faire engueuler par Ryuke faisait un bien fou à Nana. Au moins dans cette histoire, il n’avait pas changé. Nana continue de chouiner :


« Huuuu… Je fais quoi maintenant ? »


« Tss. Bon, moi je dois reprendre les cours là, mais avec Tsuki on finit à 17h, tu veux qu’on vienne te chercher ? T’es où là ? »


« Au café en face de mon –ancien- travail. »


« Ok je vois duquel tu parles. Bon, si tu bouges dis-le nous ! » réponds son ami d’enfance, la voix un peu radoucie.


« Oki, merci. »


Le bip au bout du fil démontre que le professeur a raccroché. Nana se laisse tomber sur la chaise tout en poussant un long soupir, le bras replié sur ses yeux. Mais qu’est-ce qu’elle avait fait ? A force de se prendre pour une mini Ryuke elle était devenue aussi volcanique que lui. Elle déprimait tellement qu’elle avait l’impression que ses cernes était encore plus marqués. Soudain, quelqu’un s’assoit sur la chaise en face de la sienne, à la même table. Nana sursaute et regarde son interlocuteur. Non… Cette tignasse rousse, ces lunettes de soleil… Et, surtout, ce sourire sadique…
« Usu… ! »


Elle n’a pas le temps de crier le nom de son ancien patron, ce dernier met sa main sur sa bouche pour l’arrêter. Et avec son autre main il met son index devant ses lèvres en clignant d’un œil.


« Chut, je suis ici incognito. »


Il laisse enfin Nana respirer en lui libérant ses lèvres et cette dernière commence à s’énerver.


« Je peux savoir ce que tu fais là ? »


« Hey arrête de me tutoyer, je suis ton patron je te rappelle. »


« J’ai démissionné je te rappelle. »


Et hop, un point pour Nana ! Usui croise les bras et regarde aux alentours, l’œil vague.


« Ah bon ? Je n’ai pas entendu ça moi… »


Nana était vraiment à bout de nerfs. Il faisait tout, tout, pour la rendre folle. Et maintenant qu’enfin elle démissionnait il allait la faire revenir ? Mais c’est quoi son problème à ce type ? L’ancienne secrétaire sort une feuille et un stylo, griffonne quelque mot, met le tout dans une enveloppe sur laquelle elle marque Démission et la tend au chanteur.


« Voilà, tu la donneras à Mr.Ôgami. (le manager) »


« Eeeeeeeet… Pourquoi je ferais ça ? » Lance-t-il moqueur
.

« Parce que sinon je te fais un uppercut. Je suis plus ton employée alors ne crois pas que je me retiendrais. » Rétorque Nana, les mauvaises ondes à fond.


« Oh la la, tant de violence venant d’une si jolie femme. » réponds Usui, tout en saisissant la lettre.


Nana ne réponds pas à cette provocation et se contente de siroter son cocktail. Usui la fixe. La jeune femme pense rêver donc elle détourne les yeux. Le roux continue de la regarder. L’ancienne secrétaire tourne doucement les yeux, il la regarde encore.


« Bon, tu veux quoi ? » demande-t-elle, impatiente
.

« Reviens travailler pour moi, j’vais m’ennuyer sans toi. » réponds le chanteur, aura charismatique tournée plein pot avec sourire charmeur.


Ça n’échappe pas à Nana qui devient pivoine. Usui sourit jusqu’aux oreilles.


« Ah ! Là je retrouve ma petite secrétaire ! »


« Tais… Tais-toi ! »


La jeune femme croise les bras pour se donner de la contenance, et continuer de fusiller Usui du regard.


« Hey Nana. »

Il montre la lettre de démission qu’il tient entre ses doigts.

« Si tu la déchire maintenant, je te promet de te payer… Au double de ton salaire ! »


« Peut-être que si tu me payes au double de ce que tu me donnais jusqu’à maintenant, j’aurais enfin un salaire convenable en effet. Mais, pourquoi tu ferais ça ? »


Usui ne le savait pas lui-même. Mais tout à l’heure, en le remballant comme elle l’avait fait ça lui avait réellement rappelé Ryuke. Mais le plus étrange, c’est que maintenant, il n’en avait rien à faire de son ancien petit ami. En effet le professeur qui hantait ses pensées jusqu’alors avait disparu. Il se rendait compte qu’à partir d’aujourd’hui, ce n’est plus le passé qui l’intéresse. C’est…


Nana continue de la fusiller du regard.


« Si tu ne me donnes pas une bonne raison pour que tu fasses preuve d’autant de gentillesse, non seulement je ne déchire pas cette lettre, mais en plus je hurle ton nom pour que toutes tes groupies débarquent. »


« Ok ok Nana ! Disons que c’est, une manière de m’excuser. J’ai compris que je n’ai pas été sympa avec toi mais… »


Mais… Toi je n’ai pas envie que tu m’abandonnes. Je ne veux plus être aussi imbuvable, comme je l’ai été avec Ryuke, je veux me prouver que j’ai changé. Et je veux plus me séparer des personnes que j’aime.


« Aaaaah non, je ne peux pas lui dire ça, c’est trop la honte. » pense le chanteur en rougissant légèrement.


« Bon ok, arrête de te chercher des excuses, j’ai l’impression que ton cerveau surchauffe. » dit Nana les yeux levés au ciel.

« Je te préviens, maintenant on se traite d’égal à égal, et à la première boutade, je pars pour de bon ! Te voilà prévenues. »


« Alors marché conclu ? » dit Usui en tendant la lettre à son interlocutrice. Le sourire aux lèvres.
Nana hésite un peu, puis en souriant elle aussi, comme elle en a l’habitude, elle prend l’autre bout de la lettre et ensemble il la déchire.


« Marché conclu. »

________


SMS de NANA à RYUKE :


« Merci pour tout Ryuke, t’es vraiment un génie je t’aime ! :P Ah et pas la peine de venir me chercher, finalement je suis pas virée, vivez heureux Tsuki et toi ! Mais ne profite pas trop de lui sinon… èAé»


Le professeur serre son portable entre sens doigts, avec tant de force qu’il manque de le briser, derrière lui, Tsuki est en train d’accrocher sa veste au porte manteau. Sans se retourner l’aîné lance :


« Tsuki… Qu’est-ce que tu as dit à Nana très exactement sur nous deux ? » Demande Ryuke à son amant, d’une voix glaciale.


Tsuki se fige, sentant le danger imminent. Il se dirige lentement vers le couloir en passant à côté de son professeur et déclare d’une voix mal assurée :


« De… Euh… » il détourne le regard « Rien de… Spécial. »


Comprenant que Ryuke n’était pas convaincu, l’élève fuit à toute vitesse.


« TSUKI REVIENS ICI TOUT DE SUITE ! » crie l’ainé avant de s’élancer à la poursuite de celui qui le rend pire que dingue.


_ FIN